Le prix du cuivre bondit, la production chilienne chute
Le prix du cuivre a bondi vendredi sur le London Metal Exchange (LME), tirant le métal rouge dans le vert sur la semaine en raison d'une production en berne au Chili, plus grand producteur minier.
En février, la production de cuivre du Chili a sombré à 417.097 tonnes, selon des données publiées vendredi par l'Institut national des statistiques (Ine).
L'Ine précise que la production de plusieurs groupes miniers a chuté en raison de "facteurs météorologiques"
Le pays n'avait pas connu de production aussi basse depuis début 2017, quand une grève dans la mine géante d'Escondida avait paralysé le secteur.
Les autres métaux de bases (aluminium, plomb, nickel, étain et zinc) ont aussi gagné du terrain sur la semaine, profitant de l'appétit des investisseurs pour le risque.
Les Etats-Unis inquiètent
A plus long terme, le secteur des métaux reste focalisé sur la santé de l'économie mondiale.
Après s'être inquiété en début d'année de la santé de la croissance chinoise, "certains acteurs du marché s'inquiètent de voir l'intérêt des investisseurs pour les bons du trésor, qui pourrait signaler qu'une récession américaine se profile", a commenté Liz Grant, courtière chez Sucden.
En revanche, du côté de Pékin, le Premier ministre Li Keqiang a promis jeudi le recours à un vaste arsenal de mesures pour soutenir l'activité, ouvrant la voie à de nouveaux assouplissements.
Enfin, les investisseurs gardent un oeil sur les négociations entre Pékin et Washington sur le conflit commercial qui les oppose.
Après de nouvelles négociations à Pékin, la Maison Blanche s'est montrée plutôt optimiste en évoquant des discussions "franches et positives".
"Il est probable que ces négociations durent encore un moment", ont prévenu les analystes de Commerzbank.
La Chine recycle local
Dernier sujet à retenir l'attention du marché des métaux, la Chine va modifier ses régulations sur le recyclage.
Le gouvernement "a officiellement annoncé qu'il visait à éliminer les importations de déchets avant la fin de l'année prochaine, car il espère que les recycleurs vont s'occuper du volume de plus en plus important de déchets locaux", ont souligné les analystes de INTL FCStone.
Jusqu'à présent, la Chine absorbait une grande partie des déchets de plusieurs métaux, et cette décision pourrait être "une nouvelle révolution pour le secteur", ont prévenu les mêmes analystes.