Le prix du cuivre encore et toujours plombé par la Chine et le cours du dollar
Le cours du cuivre a poursuivi son recul cette semaine, le prix toujours plombé par la hausse du billet vert et diverses craintes sur l'économie chinoise.
Le prix du cuivre a ainsi ployé jeudi à des plus bas depuis trois mois, à 6676,75 dollars le prix de la tonne de cuivre.
Le cours du cuivre pour une tonne livrée dans trois mois s'échangeait à 6730 dollars vendredi à 11H15 GMT, contre 6814 dollars le vendredi précédent.
Dès lundi, les cours des métaux de base ont dégringolé, affectés par des propos du ministre chinois des Finances Lou Jiwei, qui avait déclaré au cours du weekend que le gouvernement n'infléchirait pas sa politique en dépit du ralentissement de l'économie.
Les opérateurs du marché des métaux de base s'inquiètent des signaux d'essoufflement de la deuxième économie mondiale, celle-ci étant de loin le premier consommateur mondial de ces matières premières.
Le léger rebond de la production manufacturière chinoise en septembre (à 50,5 points contre 50,2 points en août selon l'indice provisoire publié mardi par HSBC) n'a pas vraiment réussi à redonner de la vigueur aux prix des métaux de base.
"Avec un dollar grimpant (à des plus hauts depuis 2 ans face à l'euro et 6 ans face au yen), tous les métaux de base ont trébuché, l'étain ayant particulièrement souffert après avoir dégringolé sous des paliers techniques", ont expliqué les analystes du courtier Triland Metals.
Le renforcement de la monnaie américaine rend les matières premières libellées en dollars plus onéreuses pour les investisseurs munis d'autres monnaies.
"Des nouvelles en provenance de Chine selon lesquelles les autorités ont identifié environ 10 milliards de dollars de transactions commerciales frauduleuses ont aussi eu un impact négatif" sur les métaux, ont pointé les analystes du courtier Sucden.
Un "large nombre" d'entreprises ont "falsifié, altéré ou recyclé" des documents administratifs et certificats pour des activités commerciales à l'international afin de camoufler des transferts illégaux, a expliqué jeudi à Pékin un haut responsable de l'administration chinoise des changes (SAFE).
Les autorités se sont en particulier penchées de très près sur le cas du port de Qingdao, dans l'est de la Chine, important point de transit de matières premières et au coeur en juin dernier d'un retentissant scandale financier.